Pourquoi a-t-on peur de la mort ?

Depuis la nuit des temps, la mort est connue comme la destination finale à laquelle personne ne peut échapper. Cependant, cette fatalité certaine n’empêche pas de développer des idées farfelues au point d’engendrer une peur chronique. Mais pourquoi la mort fait-elle tellement peur ? Bien que les raisons soient parfois mitigées, voici les bases les plus connues de la peur de la mort.

La mort est perçue comme une punition pour les survivants

peur de la mortChez le commun des mortels, la mort est assimilée principalement à une séparation définitive avec les êtres chers. En effet, une fois mort, une personne ne peut plus revenir prendre soin de sa famille ou encore veiller sur elle. De même, ce passage inéluctable éloigne le défunt de ses amis et ses proches pour l’éternité.

Sous une vue globale, la mort constitue donc une réelle inquiétude, d’autant plus que le départ pour l’au-delà a un impact sévère sur les survivants. La plupart du temps, ce genre d’incident est perçu comme une punition divine pour les survivants. L’entourage ne peut pas s’empêcher de pleurer, de souffrir émotionnellement ou encore de se noyer dans des souvenirs douloureux. En réalité, un décès laisse un grand vide dans le cœur des proches directs ou éloignés.

Cela dit, dans bien des cas, les personnes endeuillées peuvent devenir sujettes à de grands troubles psychologiques, conséquence d’une absence totale d’acceptation. L’être bien-aimé est parti et on ne peut rien faire pour le ramener. Pour d’autres, une mort s’accompagne d’un poids lourd de dettes à rembourser ou encore d’une misère inévitable. De ces faits, on comprend déjà à peu près pourquoi la mort nous fait souvent si peur.

La mort peut être une source de grande souffrance physique

D’après les religions, la mort est assimilée selon deux volets bien distincts. D’une part, ce phénomène s’assimile à un voyage paisible vers une dimension dénuée de souffrance, de douleur, du mal et tout autre vice humain. Communément appelée « Paradis », cette destination ne serait destinée qu’aux âmes vertueuses.

D’autre part, les croyances parlent également de la mort comme un périple vers l’enfer, lieu où les âmes reçoivent des tourments inimaginables pour l’éternité. Il est clair que cela peut être source d’une angoisse extrême, vu que nul n’accepterait partir pour un lieu d’éternelle souffrance.

Par ailleurs, les circonstances de la mort ne sont pas en reste. En effet, la peur de la mort est souvent liée à la peur de trop souffrir avant de donner son dernier souffle. On se demande alors si notre dernier instant sera rapide et indolore ou alors lent et très douloureux. Développées à l’extrême, toutes ces questions empêchent parfois de vivre. Chaque action nous paraît suspecte, de même que les aliments et autres éléments environnants. Au cas où ces pensées nocives s’accumulent, la famille et la chaleur des proches peuvent être d’une aide très précieuse.

La mort est une inconnue mystérieuse

Dès la naissance, tout être vivant est prédestiné à mourir. Cette vérité demeure jusqu’à aujourd’hui un mystère insoluble, effrayant et fatal. Nul n’est parti vers l’au-delà et en est revenu pour témoigner de ce qui s’y trouve. Aucune personne décédée n’a jamais pu rentrer afin de décrire l’environnement, l’atmosphère ou encore le mode de vie des morts. Ainsi, la mort n’est rien d’autre qu’un départ sans retour vers une destination totalement inconnue.

Ceci dit, il faudrait souligner que la peur de l’inconnu est une attitude naturelle chez l’être humain. C’est une peur considérée comme fondamentale, d’autant plus que l’incertitude fait partie intégrante de la vie. Néanmoins, l’incertitude se caractérise par un manque d’informations dont l’issue peut être dangereuse ou assez désagréable. Par instinct, lorsque le cerveau est confronté à quelque chose d’incertain, il met en place des filtres de vérification. Ceux-ci ont pour but de se rassurer sur la nature menaçante ou non de la situation à venir.

Cependant, avec la mort, il n’existe aucun moyen de le savoir. De ce fait, l’esprit se fige souvent au point d’avoir des difficultés à accepter la réalité. Par la suite, des troubles du comportement s’installent et la négativité s’accroît de façon dangereuse. À ce stade, seules quelques solutions peuvent se montrer efficaces. Il s’agit des thérapies cognitives, de la concentration sur l’instant présent et de l’acceptation.

En somme, il ressort qu’on a peur de la mort, car cette question est irrationnelle. On ignore ce qui nous attend et les suppositions se multiplient. Qu’à cela ne tienne, ce chemin est inévitable. Au fil des décès environnants et familiaux, on finit toujours par s’y faire, bien que personne ne soit jamais prêt.

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